Lors de ma rencontre avec Martyrs il m’a semblé faire face à une hydre aux multiples têtes. Mais avant de te décrire les différents aspects de cette créature, laisse-moi te faire découvrir son histoire.

Dans le royaume du Reycorax, les Arserker sont une ancienne famille d’assassins aux yeux dorés depuis des décennies traquées par l’armée d’élite du roi. Deux de leurs descendants Helbrand et Irmine sont bien décidés à vivre le plus longtemps possible loin du joug du tyran. Martyrs fait état de leurs aventures.

Pourtant, bien que le récit soit centré autour de ces deux individus, ce ne sont pas les seuls points centraux selon moi. A chaque chapitre le point de vue d’un individu est abordé de façon suffisamment détaillé pour que l’on comprenne dans une certaine mesure et que l’on compatisse même quand le protagoniste en question a un affreux caractère.

Les personnages principaux ont beaux être facile à identifier, toute une palette d’autres intervenants gravitent autour d’eux et sont extrêmement réalistes. Qu’ils soient honorables ou déloyales – ce cas là est plus souvent vrai – leurs vies ne manquent pas d’intérêts. Pour autant, on ne se noie pas dans un flot de famille et de nom. J’ai tendance à me perdre dans des récits à la Jane Austen, pourtant ici j’ai rapidement réussie à jongler entre ; les deux frères aux yeux d’or, la princesse des ronces enfermée dans son château, l’intendant, le borgne, l’ogre de l’ouest, le roi corbeau, son capitaine et toute la ribambelle d’autres personnes.

Martyrs offre une analyse sociétale et parfois politique, je m’explique… Partant d’un simple constat, Olivier Peru laisse le lecteur choisir, à loisir, l’opinion qu’il souhaite tiré d’une situation. Il est question d’un despote qui n’hésite pas à tuer ou manipuler des innocents pour éviter la guerre. Le bien et le mal ne semble être qu’une question de point de vue. Je te laisse en juger.

La narration de l’histoire est très fluide et poignante lorsqu’elle traite de la vie d’un personnage ou de scènes d’actions. J’ai été rapidement emporté par ce livre et je n’ai pas souvent pus prédire le déroulement des événements. Tu me donneras ton avis, aventurier si tu l’affrontes toi aussi. Pour ma part je n’ai cessé d’être balader dans tout les sens jusqu’au dernier acte. Le dénouement m’apparaît d’abord comme une partie de batalion. Je compris trop tard qu’il s’agissait plutôt d’une gigantesque toile d’araignée tissé par les désirs et projets des différents personnages influents.

Pour offrir une comparaison je trouve que l’œuvre à des points communs avec Game Of Thrones, au moins pour ce qui est de la série car je n’ai fais qu’effleurer le livre. Mais la remarque me semble pertinente pour le contexte. Tout deux nous plonge dans un univers médiéval très proche de notre monde où les éléments fantasy comme les fantômes et magie sont considérer comme des légendes pour une grande partie de la population. De plus, dans la série et les livres les personnages foisonnent et nous charme à mesure que nous les côtoyons.

Pour conclure, je dirais qu’il me tarde d’affronter la suite car la fin de ce premier tome est rapide, peut être même trop. Je compte sur la suite pour démêler cette pelote de nœuds dans l’intrigue !

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